Peuple des Premières Nations et la Signature des traités
Une des rares images représentant la signature du Traité no 7. Crowfoot parle.
Traité no 7.
En 1870, le Canada finalise l’achat, auprès de la Compagnie de la Baie d’Hudson, de la terre de Rupert et de celle des Territoires du Nord-Ouest. La transaction comprend l’accord du gouvernement de veiller sur le peuple autochtone habitant ces régions. Au sud de la frontière, de nombreux carnages avaient eu lieu pour forcer les Autochtones à vivre dans des réserves. Le gouvernement canadien adopte une approche différente.
Envoyée vers l’Ouest pour mettre un terme au commerce du whisky, la Police à Cheval du Nord-Ouest a un autre rôle tout aussi important à jouer : paver la voie de la colonisation. Plusieurs chefs autochtones sont reconnaissants des efforts menés pour abolir le commerce du whisky. Ils ont vu plusieurs personnes de leur peuple se bagarrer et même se tuer devant les brasseries maudites ou, encore, échanger tous leurs biens et se retrouver totalement dépourvus. Ces peuples ont déjà été ravagés par la petite vérole et d’autres épidémies. À ces conditions, s’ajoute alors la disparition des bisons. Les chefs savent que la vie s’apprête à changer radicalement.
La PCN-O apporte son aide aux Autochtones. Elle les traite avec honnêteté et gagne leur respect. Comme les Autochtones suivent les conseils de leur chef, ils sont prêts à signer quand le gouvernement leur présente les traités de l’Ouest.
Les Autochtones sont aussi très conscients qu’ils ne peuvent pas empêcher la vague de colonisation qui s’amorce. Ils peuvent toutefois négocier les meilleurs accords possibles en faveur de leur peuple.
Le gouvernement entre en négociation tout d’abord avec les tribus qui semblent les plus favorables aux ententes. Les traités comprennent : l’attribution de réserves à ceux qui signent l’entente, les droits de chasse et de pêche, un versement annuel d’argent pour tous les membres de la tribu, un montant d’argent forfaitaire à la signature du traité, des médailles, des drapeaux et des uniformes pour les chefs. Les Autochtones demandent des écoles dans les réserves, de l’outillage agricole, des graines pour la semence, des formations agricoles et la prohibition de l’alcool dans leurs communautés. Certains, comme les Cris, réussissent à négocier des soins médicaux au besoin et à l’approvisionnement en nourriture en période de famine.
Certains autres peuples refusent d’abord de signer les traités. Quand le bison court toujours sur les terres, ils ne voient aucun avantage à s’établir dans des réserves. Par contre, quand le bison disparaît, ces tribus meurent de faim et le gouvernement n’envoie pas de nourriture à ceux qui n’ont pas signé les traités. Au bout du compte, même les rebelles comme Big Bear se voient obligés de signer les traités, sinon, se sont les membres de leur peuple qu’ils voient mourir de faim.
Les trois traités signés dans l’Ouest au cours des débuts de la GRC sont le Traité no 6, le Traité no 7 et le Traité no 8. Chaque traité est établi en fonction des différents groupes autochtones, dans diverses régions de l’Ouest.
Pour en savoir plus au sujet des trois traités, utilisez ces liens: