Développement des communautés autour des postes de la PCN-O
Aussitôt qu’un fort est entièrement établi, les villes autour se développent. Les commerçants les plus rusés savent que les policiers ont de l’argent à dépenser; ils s’approvisionnent en tabac, savon, rasoirs, articles de papeterie, nourriture populaire et autres articles de luxe.
Les autres commerçants fournissent des services tels que coupe de cheveux, taille de vêtements, cuisine, blanchissage, etc. Allez visiter l’une de ces communautés, plusieurs prospèrent encore aujourd’hui.
Une rue au Fort Macleod.
Fort Macleod
« Nous aurons tout un établissement d'ici l’hiver prochain. M. Power parle de fonder un magasin au désagrément de Conrad et de M. Kerler qui entendent faire de même. Kanouse a acheté le commerce de Foley qui entend redémarrer le même type d’entreprise. Nous avons aussi un fermier qui prévoit faire démarrer une ferme d’élevage à proximité du fort et le Père Scullen à l’intention de fonder une église. Finalement, Parsonage projette d’importer un grand nombre d’ânes et d’en faire l’élevage. Nous aurons donc l’hiver prochain une jeune ville des plus dynamiques. »
R.B. Nevitt, 26 avril 1875.
Fort Calgary
« Les hommes de la I. G. Baker érigent un édifice abritant un magasin général et ils construisent quelques chalets en bois. L’ancien commerçant de whisky, Harry Taylor, construit un hôtel et y installe la table de billard qu’il a ramené du Fort Benton. L’hôtel sert aussi de lieu de rencontre pour différentes soirées de danse. Le révérend George McDougall en provenance de Morley vient aussi nous visiter le temps de fonder une petite église. »
Fort Battleford
Le détachement de Fort Macleod croît en importance et en dimension, la ville se développe parallèlement.
« Quelques-un des hommes vont flâner au village de Battleford, lequel est composé de vingt maisons, de trois magasins et d'un bureau de télégraphe. Sur la colline qui se trouve au-dessus du village, on retrouve la Maison du gouvernement. Ce lieu héberge le lieutenant-gouverneur des Territoires du Nord-Ouest et, tous les automnes, le Conseil du Nord-Ouest s’y réunit. Cette campagne est le refuge de trois autres maisons admirables : celle du juge, celle de l’officier de l’état civil et celle du shérif. »
William Parker, 2 septembre 1880.
Fort Calgary attire les colons et les gens d’affaires.
Maple Creek
Comme c’est souvent le cas dans les communautés qui vivent très tôt avec la présence de la PCN-O, Maple Creek se développe tout d’abord par les activités des policiers. Les policiers sont donc les premiers colons, fermiers, gens d’affaires et politiciens de ces communautés. Ces hommes sont à l’origine des fondements de la société canadienne de l’Ouest, c’est-à-dire qu’ils fondent églises, écoles, commerces, organismes sociaux et fraternels. Dans le cas de Maple Creek, quatre des cinq maires étaient d’anciens membres de la PCN-O, tout comme le premier président de la Chambre de commerce de Maple Creek, le premier président du conseil municipal, et ainsi de suite.